Juste la fin du monde
Jean-Luc Lagarce
Image du spectacle

Juste la fin du monde

Nathalie Cuenet, Jean-Luc Lagarce

Juste la fin du monde, une pièce de Jean-Luc Lagarce mise en scène par Nathalie Cuenet à découvrir au Théâtre Pitoëff à Genève du 12 au 26 janvier 2018.

Quelle est la sensation liée au retour dans le lieu de son enfance? Quelle est l’oppression que l’on y ressent? Qu’est-ce qui fait qu’un jour on part loin? La famille, les non-dits, la mort qui rôde, omniprésente, sans être nommée, la recherche du mot juste pour se faire comprendre, pour se dire, voilà ce qui traverse l’œuvre de Jean-Luc Lagarce.

Ici, c’est Louis qui revient dans sa famille pour informer ses proches de sa mort prochaine. Lors de ces retrouvailles, l’amour que l’on se porte se dit à travers les éternelles querelles. Louis retrouve sa sœur Suzanne, \la petite\" devenue adulte, leur mère –Antoine, son frère marié avec Catherine, et que Louis n’a encore jamais rencontré.

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Note d'intention

Quelle est la sensation liée au retour dans le lieu de son enfance ? Quelle est l’oppression que Louis ressent ? Qu’est-ce qui l’a fait partir loin ? Il est parti car il n’était pas entendu, il revient pour dire, se dire et il ne peut pas.

Tous les personnages sont là tout le temps sur scène. Il n’y a pas de quatrième mur, les acteurs comme les personnages sont là pour raconter cette histoire. Les limites de la scène sont troubles. Je ne veux pas donner à ce texte une connotation dramatique et lourde. Je souhaite une ambiance qui peut rappeler celle de Tchekhov. Un Tchekhov contemporain. Cela doit être un univers avec de la lumière, en plein soleil. L’atmosphère des dimanches, on parle de choses et d’autres ; des conflits peuvent éclater, il y quelque chose de propice à tous les excès. C’est une famille normale. Ils sont bien intentionnés. Je pars du postulat qu’ils s’aiment et que l’énergie de parler est régie par une bonne volonté de communiquer mais qu'ils sont trop occupés par eux-mêmes pour pouvoir entendre ce que Louis a à dire. Est-ce qu’ils voudraient entendre ce qu’il est ? Ils ont des vies trop éloignées. L’oppression que Louis peut ressentir est donnée par le trop-plein de paroles des autres, leur volonté de dire, leurs manques d’écoute l’étouffe et ce depuis toujours. C’est l’une des raisons de son départ.

Je veux des signes du monde gay de cette époque. Cela sera représenté à travers le choix des musiques et d’images projetées. Je situe la pièce au moment de son écriture, dans les années 90.

« J’aime bien la chansonnette, les arts mineurs. Ce qui est lié à notre culture commune. Celle-ci ne repose pas sur des œuvres majeures, mais plutôt sur des arts mineurs. (…) Et si d’aventure un jour j’ai besoin d’une chanson de Dalida pour un de mes spectacles, je n’hésiterai pas une seconde à l’utiliser. La chansonnette nous emmène dans un univers incroyable. On ne me fera pas croire que je suis le seul à chantonner des trucs insensés, plutôt que de fredonner du Pierre Boulez sous la douche. Alors pourquoi ne pas utiliser cela au théâtre ? » J-L.Lagarce .

Note d'intention issue du dossier de presse de la compagnie Volodia

 

Critiques

  • Le Temps
    par Marie-Pierre Genecand

    Jean-Luc Lagarce, un mort très vivant

    Au Théâtre de l'Orangerie à Genève, après le Théâtre Pitoëff en janvier 2108, Nathalie Cuenet donne une vision incarnée et concrète de «Juste la fin du monde», œuvre testamentaire de l’auteur français. Passionnant

  • Théâtre de l'Orangerie | Genève
    25 juin > 04 juil. 2019
  • Théâtre Pitoëff | Genève
    12 janv. > 26 janv. 2018