

Juste la fin du monde
Louis n’est pas revenu dans sa famille depuis douze ans. Ce dimanche, c’est le « retour de l’enfant prodigue ». La mère, son frère Antoine, sa soeur Suzanne, sa belle-soeur Catherine, tous l’attendent avec une certaine fébrilité. Mais Louis revient pour annoncer quelque chose de sérieux. Son absence, les non-dits, les frustrations et les rancoeurs lui laisseront-ils l’espace pour dire ?
Avec « Juste la fin du monde », Jean-Luc Lagarce nous permet de questionner notre rapport à la famille. Ne nous sommes-nous pas tous construits par imitation ou par opposition ? Louis a fait le choix de partir, il y a douze ans. Presque sans donner de nouvelles. Pourquoi est-il parti ? Comment les membres de sa famille ont vécu son absence ? Mais Lagarce nous interroge également sur notre rapport à l’amour, sur cette étrange paradoxe haine/passion qui nous unit aux membres de notre famille. Les non-dits, les sentiments d’amertume, l’envie de toucher l’autre par une remarque blessante… n’engendrent-ils pas ce que l’on nomme la « confusion des langues » ? Une incapacité à s’entendre ? Est-ce cela que nous pouvons appeler l’Amour ?