Juste la fin du monde
Jean-Luc Lagarce
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Juste la fin du monde

Jean-Luc Lagarce, François Nambot

La pièce se passe pendant un dimanche. Chacun accueille à sa manière le retour du frère absent et va exprimer son ressenti face au vide que Louis aura laissé.

Suzanne, la petite sœur a fantasmé un grand frère qu’elle a à peine connu. La femme d’Antoine, Catherine, raconte la nouvelle famille, les enfants que Louis ne connaît pas. La mère, seule maîtresse à bord depuis la disparition du père, a depuis longtemps renoncé à ce que Louis endosse le rôle du patriarche et s’est enfermée dans des souvenirs heureux.
Antoine, qui a dû, à défaut et malgré lui, devenir le nouveau chef de famille, finira par exprimer ses blessures immenses. Si Louis semble être le protagoniste de la pièce, le texte nous fait voir que le conflit se joue d’abord entre ces deux frères, ces deux moitiés dont l’une a disparu prématurément. L’histoire d’Antoine est celle d’un vertigineux sentiment de culpabilité ; celui d’avoir rendu son grand frère malheureux, de ne pas l’avoir assez aimé, d’avoir provoqué le départ de celui-ci. Mais ce sentiment si destructeur chez Antoine ne provient que d’une stratégie du pathos créée par Louis dans sa jeunesse pour se protéger de ses propres angoisses face à ce qu’il est au fond de lui-même. Car Louis est différent et son départ, égoïste, résulte d’une incapacité à s’épanouir dans cette famille qu’il n’a pas choisie. À la fin de la journée, Louis repartira sans avoir rien dit.

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