J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne

Préface d’Alexandra Moreira da Silva
J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne
Image du spectacle

Aš buvau namuose ir laukiau, kol ateis lietus

Jean-Luc Lagarce, Kotryna Siaurusaitytė

« J'étais à la maison et j'attendais la pluie » raconte l'histoire de cinq femmes : trois sœurs, leur mère et leur grand-mère. Elles attendent depuis de nombreuses années le retour de leur frère, fils et petit-fils, que leur père a chassé de la maison après une dispute. La vie de ces femmes semble s'être arrêtée, figée dans le temps. Il est comme revenu, il dort, allongé dans son lit, que les femmes lui ont gardé. Mais dort-il vraiment ? Est-il en train de mourir ? Nous ne le voyons pas sur scène, mais le pressentiment qu'il est là, qu'il ne partira pas, plane dans l'air. Comme une promesse, l'espoir d'un avenir meilleur. Ou s'agit-il seulement d'une projection des espoirs, des peurs, des rancœurs et des attentes des femmes ? L'attente dans la pièce devient comme un personnage à part entière, comme l'ombre du Godot de Beckett ou de la planète qui s'approche dans Melancholia de Lars von Trier.

Cinq personnages féminins marquants, un langage poétique, des métaphores qui captivent, qui envoûtent, d'autant plus que la pièce parle de notre désir inéluctable d'être, de nous réaliser.