Entrée discrète dans l'univers de celui qui écrit : une vie intérieure, un repli sur soi, un cocon rassurant, un rapport étrange au monde extérieur; le tout, dit dans une langue simple mais riche, avec humour, avec des répetitions incessantes, témoins des images récurrentes qui hantent l'esprit du malade...
Récit interprété par un seul comédien, cet apprentissage, ce retour vers le monde, avec ses doutes, ses appréhensions, nous ramènent toujours vers l'enfance.
Images de l' hôpital : sensations, odeurs, visites à des proches, difficultés à communiquer avec les malades, banalités des propos tenus, les mots trop articulés, le silence qui s'installe. L'espace : un lieu restreint dans lequel se réfugie le malade. Cet espace, au delà duquel on n' ose s'aventurer, c'est le lit : un grand lit, cocon, lit-maison, un lit comme la cabane des enfants dans laquelle on se réfugie pour jouer à, pour passer son chagrin, pour espérer, attendre... un lit ou l'on peut se cacher, se blottir sous le drap. On s'y recroqueville quand on n'a plus la force de bouger