Le Début de l'A.

Le Début de l'A.
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Le Début de l'A.

Pascal Rambert

Créé en janvier 2005, à la Comédie Française par Pascal Rambert, avec Audrey Bonnet et Alexandre Pavloff, sociétaires de la Comédie Française, Le Début de l’A. est aussi régulièrement présenté sous forme de lecture musicale. Pour cette lecture – performance, Audrey Bonnet et Pascal Rambert sont accompagnés de la composition pour guitare électrique d’Alexandre Meyer.

Note d’intention par Pascal Rambert

En fait, j’ai écrit Le début de l’A. à Paris durant le mois d’août 2000. J’écris rarement à Paris. Mais là j’ai écrit à Paris. Dans la chaleur de Paris au mois d’août. Dans la solitude. Et dans le manque de la femme que j’aimais. Pour de vrai. Nous venions de réaliser un projet beau et éprouvant ensemble : l’épopée de Gilgamesh pour le Festival d’Avignon. Elle faisait partie de la distribution américaine et le Festival fini elle rentrait à New York. Mon corps et mon esprit comme après chaque spectacle étaient comme dévastés. J’étais dévasté et comme après chaque spectacle j’étais plus pauvre qu’avant. C’est dans cette pauvreté que j’ai écrit. Et je n’ai rien caché. Tout y est vrai. Tout ce que je raconte est vrai. Sauf l’accident à la fin qui nous voit mourir. Mais tout est vrai. Je n’ai même pas pensé à donner des noms aux personnages : ils s’appellent comme nous. Je n’ai rien caché. Je n’ai fait qu’écouter ce que me disait mon manque. J’ai retranscrit. J’ai observé en moi. J’ai dialogué muettement chaque jour avec l’être aimé. J’ai fermé les volets en plein jour et j’ai serré les dents. Ce que je raconte est ce moment unique du début du sentiment amoureux que l’on voudrait ne jamais voir finir. Quand enfin tout commence.

Critiques

  • La Terrasse
    par Véronique Hotte

    L’installation plastique cache la banalité confidentielle du propos

    Deux corps jeunes et parfaits, l’un masculin et musclé, l’autre féminin et svelte à la longue chevelure brune et souple – image de pub ou de clip –, voilà l’esthétique télévisuelle saturée qui envahit nos plateaux de théâtre, signe d’un consumérisme auquel on n’échappe plus.

  • Comédie-Française | Paris
    27 janv. > 13 mars 2005