Penthésilé.e.s (Amazonomachie) suivi de Océanisé.e.s

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Je suis parmi elles
Les manifestantes, les rebelles, les révolutionnaires
C'est ma voix qui porte le plus
Je me dois de toutes les porter sur mes épaules
De veiller sur elles.
Je me dois de toutes les venger
Ascendantes et descendantes
Je suis celle qui a le plus de sang
Celle qui a le plus de voix
Mon organisme en a décidé ainsi.

Présentation

Penthésilé·e·s Amazonomachie

Et si Penthésilée s’était volontairement empalée sur la lance d’Achille pour emmener la guerre ailleurs ? Au-delà de la vengeance ? Au-delà de la loi du Talion ? Arrêter la machine simple de la haine et de la domination ? Proposer autre chose de plus vertigineux ? Une alliance entre les mort·e·s et les vivant·e·s, l’humain et l’animal, le féminin et le masculin ? Créer de la coopération plutôt que de la compétition, lutter avec plutôt que de lutter contre ?
Ce texte redonne une place, une voix, des voix, à ces corps parce que les voix sont les premières à s’élever dans les révolutions, parce qu’elles ont cette capacité à se propager comme l’oxygène, une fuite de gaz ou de la poudre et à un moment donné, elles explosent, jaillissent en pleine lumière, à ciel ouvert et elles donnent de l’énergie à celles et ceux encore vivant·e·s pour aller de l’avant, continuer la lutte parce qu’il y a encore à faire pour empêcher la destruction, défendre la multiplicité des formes et des styles de vies.

Océanisé·e·s 

Chercher une langue qui dise l’étendue, la lumière changeante, le ciel changeant, les vents changeants, le bateau qui s’écrase dans le versant de la houle, le corps poussé en avant et en arrière, les mains qui cherchent des points d’accroche, la cloche qui sonne la verticale, la rafale, chercher la langue qui empêche le corps de se mouvoir, qui rend tout geste compliqué, difficile, parfois inutile, trouver la langue qui doit aller à l’essentiel, être précise, proche de la chute, de l’échec, la langue qui dérape, qui raconte comment la descente dans la cabine est une descente dans un monde renversé, chaviré, faire sentir les orteils brûlés, la manière dont le vent, la houle, le bateau s’apprivoisent, trouver l’ordre des mots qui va avec la structure du ciel, de la mer, du bateau, des bruits de grince, de gronde, de clapot, de claquement, de roulis, s’approcher au plus près des embruns qui s’abattent dans le col, dans les manches, dans les bottes, sur le visage, et le dauphin qui surgit à bâbord, la barre de nuages noirs à tribord, le détail qui te sauvera la peau et l’infinie beauté qui te traverse en même temps qu’elle t’écrase, tenir le cap comme on tient son journal de bord pour ne pas perdre pied.

En scène

Penthésilé·e·s Amazonomachie : Création au Festival d’Avignon 2021, dans une mise en scène de Laëtitia Guédon et présenté en tournée au cours de la saison 2021-2022.

Dans la presse

Une odyssée dont on ne ressort pas indemne

« Se dégage en effet de ces deux pièces une puissance poétique, un verbe qui embarque dès les premiers mots pour une odyssée dans le temps ou dans l’espace dont on ne ressort pas indemne. On tangue, avec les personnages d’Océanisé·e·s, pris·e dans cette violente tempête ; on s’arme, avec les personnages de Penthésilé·e·s, pris·e dans cet affrontement que retranscrit, dans les deux cas, une dramaturgie volontiers épique. »

[Sylvian Diaz, Agôn, 1er février 2022]

En scène

Vanish, d'après Océanisé·e·s, de Marie Dilasser : Création au CDN de Normandie Vire en 2020, dans une mise en scène de Lucie Berelowitsch et présenté en tournée au cours de la saison 2021-2022.

Dans la presse

Lucie Berelowitsch dans la Tempête

Au théâtre de la Tempête, Lucie Berelowitsch surprend une fois encore avec Vanish, une pièce audacieuse et innovante sur les hommes, le désir et la mer. Le public est empoigné par l’aventure. 

[David Rofé-Sarfati, Toute la culture, 26 septembre 2022]

128 pages
ISBN 978-2-84681-636-6
Prix : 15.00€
Collection : Bleue
Disponible
Date de parution :
Personnages
1 homme(s)
1 femme(s)
Soutiens
Ouvrage publié avec le concours du Centre national du livre.
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