Pascal Rambert offre à Jacques Weber une partition de haut vol dont le comédien s’empare avec le brio qu’on lui connaît. Un monologue poignant, pétri de vécu, une déclaration d’amour par-delà la mort.

Ce seul-en-scène interprété par Jacques Weber raconte l'amour tendre d'un septuagénaire pour sa femme récemment défunte. Une prestation juste, fine et sensible, qui se donne jusqu'au 18 février au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris – puis partira en tournée.

L'auteur et metteur en scène nous offre une soirée très contrastée dans le théâtre parisien. Alors que sa fable sur une jeunesse à cran, « Perdre son sac », pèche par ses clichés, le requiem qu'il a écrit pour Jacques Weber, « Ranger », émeut par sa mélancolie, son humanité et son interprétation tout en finesse.

Jacques Weber est à la hauteur du défi, sans contestation possible, dans ce rôle où il est bien plus difficile de briller que dans la représentation d’un grand personnage de l’histoire du théâtre, tel le Roi Lear pour citer le dernier qu’il a endossé de manière remarquable.

Au Théâtre national de Bretagne, Pascal Rambert crée deux pièces en simultané en forme de monologues. Perdre son sac et Ranger mettent respectivement en scène Lyna Khoudri et Jacques Weber autour des récits de deux générations aux antipodes.

Les Bouffes du Nord proposent pendant trois semaines un cycle dédié au prolixe auteur et metteur en scène. Au menu de ce « Moment Rambert », deux succès et deux créations, interprétés par des comédien(ne)s rares : Marina Hands, Audrey Bonnet, Stanislas Nordey, Charles Berling et huit jeunes talents de l'Adami.